Événements discussion

Et demain… Plénière de fin

Des communes au Syndicat, du Syndicat aux communes : quels moyens pour une véritable « libre-administration » de la Montagne Limousine?

Se fédérer… voilà une idée qui traîne depuis longtemps entre nous ici… oui mais comment, pourquoi, sur quelles bases? On ne va pas refaire à qui que ce soit le coup du «ensemble on est plus forts», on l’a assez entendu dans la bouche des bureaucrates qui étaient payés pour nous faire dire qu’on est plus forts dans des communautés de communes à 50 000 habitants que dans une commune à 300… ce qu’ils omettent toujours de dire ceux-là c’est qui est plus fort, à part eux. Alors voilà, ce qui est au cœur de la question c’est comment nous donnons plus de force à toutes nos initiatives qui se croisent, qui se racontent, qui se donnent à voir lors des fêtes de la Montagne Limousine? Comment on crée les canaux par lesquels les savoirs techniques, les astuces administratives, les bricolages des uns et des autres viennent grossir une espèce de trésor de guerre commun? Comment on croît ensemble en intelligence, comment on trouve des moyens sans avoir à lécher de mains, comment on s’appuie mutuellement, comment on se groupe pour mordre plus fort quand nous sentons bien qu’il n’y a plus que ça à faire ?

Nous avons cette idée à contre-temps, que l’échelle à laquelle nous nous retrouvons ici, celle de la Montagne Limousine pour faire vite, est celle-là même où la plupart des problèmes que nous rencontrons peuvent trouver leur résolution, celle où nous pouvons répondre avec nos moyens à la plupart des questions que l’époque fait planer loin, trop loin au dessus de nos têtes, le « dérèglement climatique », « la crise énergétique », « la faillite de l’état social », « le problème migratoire », « l’érosion des sols et de la biodiversité »… encore faut-il que nous en ayons les moyens. Et comme personne ne semble prêt à nous les donner, il va bien falloir les trouver, se les donner ou les prendre, l’avenir le dira. En d’autres temps les mots pour dire ce que nous cherchons se seraient imposés d’eux-mêmes, coopérative de coopératives, association ouvrière, syndicat, mutuelle… aujourd’hui la situation trouble, incertaine, dans laquelle nous évoluons nous fait hésiter : un Syndicat d’habitants de la Montagne Limousine, une coopérative territoriale, une association inter-communale volontaire ? Bref nous sentons depuis des années qu’il nous faut passer un cap, se rendre plus lisibles, plus audibles, plus forts, et nous pensons que l’heure et venue. Nous espérons que les discussions qui ne manquerons pas d’enflammer cette fête permettent d’alimenter un tel fil rouge. Rendez-vous pour la plénière de fin pour partager nos idées à ce sujet.

Des nouvelles de la forêt : Table ronde et débat sur les problématiques forestières actuelles et leurs implications.

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Chaque année, la forêt s’invite à la Fête de la Montagne limousine. Elle nous est familière et pourtant, au gré des coupes rases, par endroits, sa disparition soudaine réaffirme sa présence.

En 2017, une place toute particulière lui avait été faite, mêlant présentations thématiques, sortie collective, projection et débats. À l’issue de nos échanges, rendez-vous avait été pris pour 2018 afin de voir comment, grâce aux perspectives que nous avions tenté d’ouvrir, la situation aurait évolué.

Voici donc l’occasion de revenir sur une année de luttes, d’actions, de réflexions… Où en est le projet CIBV ? La ruée vers « l’or vert » en cours sur tout le territoire boisé va-t-elle encore s’accélérer ? Quelles sont les actions concrètes mises en place pour faire évoluer les pratiques forestières ? Qu’implique ce modèle d’exploitation extractiviste pour les habitants de la montagne limousine ? Et ailleurs, ça se passe comment ?

Table ronde et débat sur les problématiques forestières actuelles et leurs implications.

Où en est-on un an après la table ronde organisée en 2017 ? Quelles initiatives ont été prises, lesquelles démarrent tout juste, lesquelles restent encore à créer ? L’opposition à l’usine CIBV n’a-t-elle pas mis en lumière des questions plus vastes, relatives à l’aménagement du territoire ou au pouvoir de décision des habitants ? Comment s’en ressaisir collectivement ?

On peut d’ores et déjà constater qu’un certain nombre d’actions ont été menées, ou ont continué à l’être, depuis l’an dernier : réunions publiques, parution de nombreux documents (textes, audio, vidéo), organisation de rassemblements, prises d’initiatives autonomes, création près d’Argentat d’une association souhaitant « promouvoir une gestion forestière douce pour une production de bois éthique et durable », début de réflexion sur la création d’un groupement d’achat forestier sur la Montagne, travail quotidien d’un collectif de forestiers « pour une sylviculture respectueuse de la forêt et des hommes », tenue des Rencontres de la forêt et du CIBV’estival cet été…

Cette table ronde sera l’occasion de faire le point sur ces actions, et sur celles qu’il reste à mener, tout en prenant un peu de hauteur à partir de trois thèmes principaux :

– Multiplication européenne des projets « biomasse ». L’usine CIBV n’est que la déclinaison locale d’une politique bien plus vaste. L’Union européenne prévoit à l’horizon 2020 de consacrer à la seule « biomasse » autant de bois que la totalité de ce qui a été coupé en Europe en 2013. La centrale de Gardanne prévoit de ponctionner 850 000 tonnes de bois par an, celle de Cordemais prévoit d’assurer sa transition du charbon au bois en en prélevant 1,5 millions de tonnes, et un nouveau projet d’usine à pellets torréfiés à 100 millions d’euros risque de voir le jour dans la Marne… En outre, la Montagne limousine est située dans le territoire d’approvisionnement de ces trois grands projets, alors qu’elle est déjà concernée par trois projets « locaux » du même type (CIBV, Bourganeuf, La Souterraine). Les forêts s’en relèveront-elles ? Et si oui, dans quel état ?

– Réunions d’habitants et pouvoir de décision. Le fait que la quasi-unanimité des élus et des institutions se soient prononcés en faveur de l’usine à pellets, mais aussi la rareté de leurs interventions concrètes pour endiguer le massacre forestier sur le plateau, sont le signe d’une déconnexion très importante de ces « élites » avec toute une partie de la « population » qu’ils sont censés représenter. Comment prendre acte de cet écart ? Ne faut-il pas envisager la constitution de « comités locaux », qui pourraient constituer autant des lieux de vigilance et d’intervention en lien direct avec la question forestière, que des espaces de rencontres et d’élaboration politique collective à l’échelle locale ?

– Grands projets, écologie, économie : de quoi la coupe rase est-elle le nom ? Si l’on se fie à ce que les arbres deviennent après la coupe, il semble clair qu’elle est synonyme de « profit pour les industriels et les financiers ». Entre M. Gaudriot (CIBV) avec ses 7 millions d’euros d’aides publiques, une papeterie régionale pilotée par un ex-administrateur de Goldman Sachs, une scierie ultra-productiviste dirigée par une multinationale à Égletons, et les investissements forestiers de la Caisse des Dépôts et Consignations pressée de toucher ses rentes, la donne semble claire. Les pratiques forestières que nous subissons sont principalement orientées par des recherches de profit à court terme et, contrairement aux discours servis par leurs promoteurs, elles sont aussi loin de « créer des emplois » que d’« assurer la transition écologique ». À moins que le seul « emploi » qui vaille soit celui subordonné à un grand patron, et la seule écologie, celle de la gestion permanente du désastre… Est-ce vraiment le modèle dont nous voulons ? Et si non, comment en sortir ?

Et tout au long de la fête :

Stand d’informations sur la question de l’industrialisation forestière, ses diverses conséquences, son actualité.

Avec l’association Non à la Montagne-pellets et la mise à disposition de plusieurs documents, brochures et informations issus d’autres associations et collectifs (association Adret-Morvan, association ARPENT, association Anor Environnement, collectif Quelques Feuilles, intersyndicale ONF de la Marche

Horizons 19 propose projection sur l’artisan alternatif

FILM débat

« Artisans d’un autre modèle de société Avec les petits paysans des Andes  »

Contenu du film de 56 mn

Quand le concept du « bien vivre », inscrit dans la nouvelle constitution de l’Etat plurinational de Bolivie, devient réalité sur un territoire de 14 communautés paysannes quechua dans les Andes.

«  Le bien vivre une alternative des peuples »